Tu marchais, fuyais de ce monde. Cruelle superstition, lumière des ténèbres...Ce monde où tu vis est fait pour être arpenté de gré, laisser les critiques de côté et partir explorer. Tu voudrais changer pour être respectée, redevenir celle de tu as toujours voulu être. Un secret qui, une fois révélé, pourrait causer des tourments au sein du clan.
Pourquoi tu avais mal ? Pourquoi ton âme guerroyait face à un danger inconnu ? Le vent caressait tes oreilles, tu courais, tes pattes pouvaient faire le tour de tous les territoires, tu pouvais aller au bout du monde. Aller même jusqu'à détruire, tuer, ce que le passage avait crée pour t'empêcher de continuer. Ton cœur t'encourageait, il était ton seul ami. Le ciel se couvrit. La lutte acharnée que tu menais ne faisait que commencer. Le feu de la volonté embrasait ton esprit. La pluie, c'est elle que tu sentis en premier, effleurant tes poils, mouillant ta fourrure. Tristesse et peine. Tu fis halte près de la plage. Tu étais trempée, les gouttes perdues te faisaient revenir à la réalité. Tu dressas la tête vers le ciel orageux. Prie, tu t'ordonnas. Défunts, pourquoi cet abandon ? Quel mal ai-je causé ? Pensas-tu, au bord des larmes se mêlant à la pluie.
Quand tu sentis une présence, ta fourrure aplatie se dressa. Un murmure te parvint : Nous veillons sur toi, Mélodie du Destin Les ancêtres ! Quelle était cette présence ? Tu se rapprochas de terres du clan de la Terre, sous la pluie torrentielle, tu avais peur, froid, mais tu luttais. Ta bravoure l'emportait. La frontière avec le clan de la Terre. La présence semblait sur son territoire. Tu fis face à l'ennemi, les yeux clignant sous le brouillard qui prenait place, une atmosphère peu sympathique. Tournant la tête, tu t'écrias :
"Je te sens. Je ne te vois pas, mais tu n'as pas masqué ton odeur. Montre-toi, qui que tu sois."
Le vent te fit sentir la même présence du clan de la Terre. Une odeur de femelle. Une larme tomba sur le sol, de fatigue, de peur, d'engourdissement. Qu'attendais ton ennemi pour agir ?