Le chaton rentra dans la pouponnière avec un visage très clairement triste. Mais Petite Bulle, dans un moment d’infini insouciance ou tout le monde est beau tout le monde il est gentil, n’avait pas relevait ce petit microscopique détails qui trônait sur le visage de Petit Ange comme le museau au milieu de la figure. Elle prit une douche froide en le voyant bégayer, il s’emmêlait tout seul le pauvre… Elle réalisa –plutôt rapidement en fait- qu’il essayait de faire croire que tout aller bien, tout en espérant qu’on lui pose une question. Mais comme une question en égale une autre, quelle question fallait-il poser ? Si elle lui pose la mauvaise question, elle aura l’air bête et elle va surement trouver des questions encore plus bidon qui vont l’enfoncer. Donc la solution, c’est de trouver THE question. (Vive le comique de répétition ! o/) Si elle-même était dans cet état, quelle question elle aimerais qu’on lui pose ? Mauvaise idée, elle voudrait qu’on la laisse tranquille, raah c’est pas facile quand on a pas l’habitude…

Elle s’assit face à lui, faisant un sourire un peu plus réconfortant et discret, les sourires que vous font vos amis quand ça va pas et que vous préférez vous taire plutôt que de vous faire de la peine en vous racontant votre vie morose. Elle fit dans yeux innocent et inquiet en penchant légèrement la tête sur le côté droit. « Moi je vais plutôt bien, mais toi ça à pas l’air d’être la joie… Tu veux m’en parler ? » Elle savait très parfaitement ce que ça faisait d’avoir des choses à dire et personne pour les écouter, voir même les entendre, au final tu les renferme en toi et t’essaye de plus y penser, mais comme on dit, chasser le naturel il revient au galop… Et il suffit d’un truc insignifiant comme une feuille d’une couleur toute particulière pour vous faire replongeait dans les "erreurs " de son passé, pas toujours blanc et réconfortant comme il devrait normalement l’être…

Petit Ange n’avait vraiment pas l’air bien. Malheureusement, la chatonne ne pouvait en aucun cas savoir ce qui le fessait déprimer si soudainement. Il avait l’air de se perdre dans ses pensées et même quand la petite chatte lui demanda s’il voulait en parler, elle dut attendre un long moment avant qu’il ne réponde. Il regarda autour d’eux et lui dit de le suivre. Elle s’exécuta bien sagement. Il regarda dans tous les sens et fini par trottiner vers une vielle buche étroite, caché derrière la pouponnière. Elle le suivit sans fait d’histoire et s’engagea dans l’étroit morceau de bois. Elle s’allongea en même temps que lui et ouvrit la gueule pour lui redemander ce qui n’aller pas mais il la devança de quelques secondes. « Toi aussi tu as eu un passé difficile, je le vois, ça se lit dans tes yeux... Tu as perdu un membre de ta famille qui t'étais chers, je peux le lire en lettre d'or. Racontes-moi ton histoire Bulle et je te raconterais la mienne… » Quoi !?

La petite féline le regarda en fronçant les sourcils. Comment il pouvait savoir ça ? Elle n’en avait parlé qu’à Etoile d’Aurore et à personne d’autre pourtant. Et elle était rentrée dans ce clan pour faire ce que sa défunte mère voulait qu’elle fasse, vivre heureuse avec des gens qui pourrait le défendre en cas de besoin point final. Elle n’aimait pas du tout revenir sur ses décisions, surtout quand celle-ci consternaient son funeste passé. Elle baissa les yeux en se demandant quoi faire. Elle ne voulait pas dévoiler son passé et encore moins laisser Petit Ange en détresse… Elle fini par parlait d’une vois hésitante et plaine de doute. « Oui, j’ai perdu ma mère il y a quelques lunes à cause d’une maladie… » Il n’avait pas besoin d’en savoir plus. Savoir que pour survivre, elle avait dut rester près du cadavre pour se nourrir, qu’elle avait dut manger de la viande aussi fraiche que de la paille et aussi dure que du bois. Il n’avait pas non plus besoin de savoir que si sa mère était tombée malade, c’était parce que son père l’avait quitté en apprenant la grossesse et qu’elle était tombée en dépression nerveuse. Rien de tout ça, il n’avait besoin de savoir que l’essentiel, qu’elle était orpheline. « À toi tour, tu as eu ce que tu voulais. »

Sans faire exprès, Petite Bulle avait parlé sur un ton plus sec que d’habitude. La forcer à parler, à révéler son passé qu’elle essayait de dissimuler ne la mettait pas en joie et elle ne savait pas si elle devant être énervée contre Petit Ange ou le remercier de l’avoir fait dire des choses. Pour l’instant, elle était en rogne, c’était pas elle qui c’était pointée avec une tête d’enterrement dans la pouponnière alors pourquoi avait-elle dut dire ne serait-ce qu’un mot… Peu importe, ce qui est fait est fait, aucun moyen de revenir en arrière n’est possible, malheureusement… Elle essaya de retrouver un regard doux et de se tenir à l’écoute de son ami

Petite Bulle n’aimait pas parler aux gens, ou plutôt, elle n’en avait pas l’habitude… Jamais elle ne serait venue dans un clan si ce n’était pour honorer les désirs de sa défunte mère. Le fait qu’on lui dise de se livrer, de raconter ce qu’elle essaye vainement de chasser de sa mémoire l’énervait légèrement. Elle n’avait jamais dit ce qu’elle ressentait à sa mère quand elle aller mal et elle ne parler pratiquement jamais au Solitaire. Quand elle repensait à tous ces souvenirs, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être en colère. Mais ce n’était la faute de personne en particulier, peut-être de son père un peu mais elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir sans l’avoir connu…

Elle redressa la tête et fixa Ange dans les yeux quand il raconta son histoire. Lui aussi avait perdu sa mère, il devait la comprendre quelque part, en plus, il n’était pas totalement du clan du sable, peut-être que son père à elle aussi était du sable, ce qui était sûr, c’est que ni l’un, ni l’autre n’avait grandi régit par le code des guerrier ou le truc comme ça avec toutes les règle qu’un chat de clan devais respecter, aucun des deux n’avait vraiment eu de règles dans leurs enfance… Ils ne pourraient surement jamais oublier leurs vies d’antan… Elle fut surprise quand il abordait le sujet des rêves. Elle ne faisait pas toujours le même mais dans les 2 tiers de ses chimères, sa mère était présente ou juste l’endroit de son ancienne vie, le tronc creux près d’une falaise, dans la forêt.

Quand le chaton eu finit de raconter son histoire, il se mit à sangloter en mettant sa tête entre ses pattes. Petite Bulle ne savait pas trop quoi faire pour aider son ami, elle ne connaissait pas ça elle. Elle n’avait jamais eu à réconforter quelqu’un… Peut-être que si elle lui disait son histoire entière, il serait touché… Elle décida de faire ça, c’était toujours mieux que de ne rien faire. « Je suis désolée pour toi aussi… » Elle le regarda en posant son menton sur ses pattes pour être à son niveau si il relevait sa tête de ses papattes. « Mon père a abandonné ma mère en apprenant qu’elle était enceinte de moi. Mais comme elle était l’aimait plus que tout et qu’elle aurait tous fais pour lui –sauf avorter- elle tomba malade de chagrin. Je suis née quand elle était assez faible et on a failli y rester toutes les deux mais finalement, j’ai survécu, et elle aussi. Malheureusement, elle était trop faible pour chasser, et donc se nourrir, et si elle ne se nourrissait pas, on mourrait toutes les deux de faim. C’est à ce moment-là qu’un solitaire nous prit en pitié et chassa pour ma mère qui put m’allaiter. Au bout de 3 ou 4 lunes, elle recouvra pas mal de force et le solitaire partit, pensant qu’elle était assez rétablie pour nous maintenir en vie, mais en fait, ce n’était qu’éphémère… Seulement quelques jours plus tard, elle mourut dans son sommeil… La phase de semi-guérison aurait dut lui permettre de dire adieu à ceux qu’elle aimait sans les faire souffrir en la voyant mal. Du coup, j’ai errer plus d’une lune avant d’entrer dans ce clan parce que je sais qu’elle aurait voulue me voir en sécurité. »

Elle en avait surement trop dit, il n’avait peut-être pas besoin de tant de révélation mais qu’importe, il avait voulu la vraie histoire, il l’avait. Contrairement à Petit Age, Petite Bulle n’a eu qu’une seule goutte salée qui roula sur sa joue, elle refréna les autres en pensant très fort que pleurer ne changerais rien et que si le clan des étoiles existait vraiment, et que si ça mère y était, elle aurait de la peine de la voir ainsi, elle qui avait toujours le sourire pour montrer à sa maman qu’elle n’était pas seule.