La forêt. Encore et toujours. Mais de plus en plus sombre et inquiétante. Je me sentais encore plus prisonnière des arbres qu'auparavant, comme si ces derniers voulaient être sûrs que je n'essayais pas de suivre mes parents. J'étais obligée de les regarder s'éloigner, totalement impuissante. La tristesse longtemps accumulée s'était totalement transformée. Elle avait laissé place à de la haine, cette haine qui vous fait faire les pires atrocités, et vous laisse tomber dans le gouffre des regrets.

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J'ouvris enfin les yeux, libérée de ce mauvais songe qui me hantait. La douce lumière m'apaisa un peu, mais la joie m'avait complètement quittée, me laissant fatiguée de ma nuit agitée. Je regardai autour de moi. Encore une fois, j'étais la première levée. Je sens que cela va devenir une habitude, même quand ce songe m'aura quitté, si cela arrive un jour.
Je décidai de faire un tour pour me changer les idées. Je sortis du camp, plongée dans mes pensées et dans un demi-sommeil. Je ne remarquai qu'après un long moment que mes pattes m'avaient menée aux falaises. Je m'éloignai un peu, question de prudence, pour ne pas être trop près du bord et je m'assis. La vue était superbe. L'immensité de la mer me fascinait, et la beauté de ce bleu profond m'hypnotisait. J'étais tellement prise par ce spectacle que je n'entendis pas l'arrivée d'un chat qui semblait m'observer depuis un certain temps maintenant.