Une violente lumière m'eblouit. J'entrouvris les yeux avec peine. Un rayon de soleil avait pénétré dans la tanière des guerriers. Je grognai, mécontent. Je détestais les rayons de soleil un peu trop aventureux à mon goût. Tranquillement, comme a min habitude, je m'adaptai a la lumière en plissant les yeux. Je détestais la lumière. Du moins quand je me réveillais. Je soupirai. Jamais je je ne changerais. Toujours ce foutu caractère, bougon et colérique. Parfois, j'avais envie de changer de personnalité, de personne.
Sauf que je ne le pouvais pas.
Et cela, ça m'énervait encore plus, allez savoir pourquoi. Ouf. Je me suis enfin adapté à cette lumière. Désormais, je vois bien mieux. J'étais dans la tanière des guerriers. Mais...Pourquoi je me dis cela ? Ça n'a aucun sens ! Je le savais pertinemment bien que j'étais dans cette tanière ! Alors, pourquoi je me disais cela ? Certainement pour paraître plus bête. Je respirai profondément, mais tout ce qui sortit de ma gueule fut un sifflement aigu désagréable. Je plaquai immédiatement ma patte sur ma gueule. Il ne fallait pas réveiller les autres guerriers. Ce n'est pas parce que toi, tu es énervé qu'il fait énerver tous les autres guerriers. Je grondai. Zut ! J'allais encore les énerver !
Tout mon être en furie, je sortis de cette tanière, rapidement, un pas sec et énergique. Je ne pris même pas le temps de faire ma toilette avant de sortir du camp. Je courais, de plus en plus vite, jusqu'à ce que je m'arrêtai. Brutalement.
Un fumet de souris venait de me chatouiller le museau. Sauf que, avec le boucan que je faisais, elle avait dû fuir depuis bien longtemps. Tant pis ! J'aurais ma chance une prochaine fois. J'hochais, pensif, la tête. Encore une fois, je soupirais.
Je tentais désespérément de me calmer. Tiens, si je comptais les nuages ? Je levai la tête vers un ciel trop bleu. Un....J'eus beau fouiller le ciel de fond en comble, je n'aperçus aucun autre nuage. Et puis, le soleil était trop brûlant. Il était haut, il tapait fort. Oh ça oui, qu'il me tapait sur le cerveau. Je n'avais qu'une envie. Hurler. Hurler comme quelqu'un qui n'en peut plus, de son foutu caractère de chien. Quelqu'un qui n'en veut plus.
Je m'approchais d'un arbre. Il était immense, et ses larges feuilles vert foncé procuraient un peu d'ombre sur la plage déserte. Son tronc noueux s'élevait haut dans les airs. Bref, il était majestueux, dominant presque toute la plage. D'ailleurs, j'y étais entré. Dans cette plage que je maudissais pourtant. Je reniflais. Pour une énième fois. Mais quel fichu caractère !
Je marchais vers les vagues. Elles chantaient. Oui, elles chantaient ce doux murmure si apaisant. L'une d'elles vint me lécher les pattes. C'était glacial. Mais cela avait l'odeur des Étoiles. Cela me faisait du bien. Cela...me détendait.
[Pas fini^^]