ne.craignez.rien.de.moi. Je marche. Je m'éloigne du camp. Je m'éloigne des autres. Je m'éloigne de tous ces animaux que je ne fais que supporter. Je ne les aime pas spécialement, même si les liens du sang me rattachent à eux. Ils sont tous semblables et je n'aime pas la banalité, la servitude et toutes ces choses qu'ils font. Comme prier. C'est stupide et minable. Mais bon. Alors je marche. Loin. D'eux. Pour réfléchir. Pour comploter sans avoir à me soucier du sourire qui m'échappera ou du petit ricanement en pensant à leurs crânes quasi vides. Je ne suis pas moi-même, enfin, je ne sais pas trop qui je suis. Je change souvent l'image que je renvoie. Cette pauvre, enfin stupide, apprentie du clan du sable, que j'ai... Je pense qu'elle me traite de sale monstre égoïste sans coeur à longueur de journée. Mais Nuage d'Illusions semble m'apprécier, ou en tout cas m'admirer parce que je suis le lieutenant du clan et tout ce tralala. Bon, je n'essaie pas d'être particulièrement chaleureux, avenant et souriant, c'est vrai, je vous l'accorde. Mais je ne suis pas insupportable, je sais quand faut fermer sa gueule et ça suffit, je suis respecté et qui pourrait m'imaginer, magouiller des plans hyper sombres et tout, avec des chats d'un peu partout, à essayer de rallier des jeunes comme des vieux, à une cause que je juge primordiale ? Je pense qu'on me voit comme un vétéran un peu froid et ça s'arrête là. Etoile de la Buse n'en a plus pour longtemps, si son amant est parti, elle devra tôt ou tard (mais de préférence tôt) le suivre. Ca fonctionne comme ça l'amour. Ca rend horriblement faible et vulnérable. Un rien vous abat, vous êtes fragile. J'aime ma compagne mais pas jusqu'à mourir pour elle, j'ai mieux à faire. Mais je l'aime. Pas à la folie certes. Mais venant de moi, je pense que c'est déjà beaucoup ! Je peux aussi être gentil et un bon papa pour Nuage d'Océan. Mon fils qui a préféré suivre la voie des plantes que celles du sang. Au moins, il saura soigner correctement, il sera instruit. Faut juste qu'il ne prenne pas parti du clan des Etoiles. Enfin, du néant pardon.

Je marche. Je m'éloigne des terres du clan du ciel. Je m'éloigne de la forêt maintenant. Je suis loin. A présent, je marche dans la ville. Du moins au début. D'un pas peu assuré, mais je ne cherche pas à paraître faible. Je cherche des chats qui seraient prêts à verser leur sang pour quelque chose qu'ils ne comprendront pas. Des imbéciles musclés en somme. Mais je tourne un peu en rond, je ne connais pas le terrain et puis, il y a cette sale odeur de bipèdes omniprésente. Les rues se ressemblent toutes, bordées par les nids des chats domestiques. Je décide alors de me retirer, je ne veux pas passer ma journée dans ce dédale monstrueux, ce royaume puant. Je fais demi tour, avant que je ne perde, avant que je ne perde la forêt de vue. J'atteins finalement la sortie de cette maudite ville, village ou hameau, je n'en sais rien. C'est grand pour un chat comme moi. Même un gros chat. Je m'apprête à retourner dans les bois, puis dans mes plaines, mais quelque chose me titille les narines. Drôle d'odeur, pas forte, mais présente. Quelque part. Pas loin. Proche donc. Fauve. Chat. Un chat pas loin. Je fais quelques pas, je hume l'air, je recommence. Un pelage beige, quelque chose comme ça. Puis cet animal tombe de je ne sais où. Son perchoir très certainement. Ok, il n'a pas d'équilibre. C'est un chat ce truc ? Bizarre le chat. Je m'approche à pas feutrés, pas discrets mais rapides.

Planté devant ce matou, enfin cette femelle maintenant que je suis devant elle, tel un rempart de pierres grises, je lui fais face sans sourire. Histoire de voir ce qui va se passer. Si c'est un couard, il fuira. Sinon, il va paniquer et... Ah non. Elle pousse un petit cri strident. Ca me fait penser à la souris qu'on égorge cruellement. Elle couine, comme si ce petit bruit pitoyable pouvait sauver sa misérable carcasse. Je lance un regard ambré un peu méchamment et souris de toutes mes dents. Un faux ronronnement provient de ma gorge, j'ai l'air très faux mais je vais rire aujourd'hui. Cette chatte domestique n'a l'air de n'avoir jamais autre chose que sa queue et ses croquettes infâmes, elle reste stupéfaite, comme figée. Si on lui a déjà ce qu'étais un chat sauvage, je vais lui apprendre. Parce que je ne suis pas un gentil minet qui vient de la forêt et qui va occuper son temps à lui expliquer d'où il vient et tralala. Et je ne veux pas la ramener au clan. Pas besoin de s'encombrer d'un chat qui ne tient pas en équilibre sur une barrière ou un tronc d'arbre. Elle ne tiendrait pas une lune. Et elle n'a pas l'air futée. Tout en pensant cela, un second sourire faussement bienveillant se glisse sur mon visage. Et c'est d'une voix mielleuse que je lui parle. Doucereux, à un souffle de sa truffe rose. Ses yeux verts sont en alerte. « Rassure-toi, il n'y a que moi, et je ne suis pas bien méchant. Tu aurais pu tomber sur... euhm, pire. C'est dangereux, d'être si proche de la forêt. Tu sais ce qui s'y trouve ? Ou tu es trop peureuse pour t'y aventurer ? Je t'assure que c'est assez tranquille, lorsque je n'y suis pas. On joue ? »  Sur ce, je lève ma patte et griffe sa joue gauche. Il n'y a pas de sang, juste une pauvre éraflure qui ne se voit pas. « A toi, et si tu passes ton tour, c'est encore à moi ! » Je lance. Prêt à la faire tomber en lui tapant une patte. Je pouffe d'un rire peu naïf et hoche la tête, comme pour l'inciter à suivre mes paroles. Elle ne me fera pas mal, je me dis, puisque la seule chose que les chats domestiques griffent, ce sont leurs fichus arbre à chats pour se faire les griffes, ou des coussins moelleux sans résistance.

hors jeu ; je te conseille de mettre un titre autre que "rp libre". :3
en espérant que ça te convienne !

ne.craignez.rien.de.moi. Avait-elle peur ? Non, il aurait fallu davantage de mots pour décrire ce visage qui se décompose. Qui se morcelle lentement, devant le sourire éclatant de l'inconnu tout habillé de gris. Aux pupilles de miel sombre, pareilles au soleil qui se meure le soir venu. Les blanches canines sont visibles ; un petit rictus apparaît au coin des lèvres, les entraînant sans résistance vers la truffe grise elle aussi.

Qui suis-je donc ? Mais sais-tu qui tu es, toi ? Pourquoi demandes-tu mon nom si tu ignores quelle personne tu es ? Questionnes-toi d'abord, interroge-moi ensuite. Toi, je sais ce que tu es. Je n'ai pas besoin de longues minutes pour réaliser que tu ne survivras pas plus d'un jour à mon quotidien. Toi, tu n'es pas grand chose. Ou plutôt, tu n'es rien. Rien qu'un animal inutile d'après tes chers bipèdes. Un animal qui se prélasse au soleil. Un animal qui réclame sa misérable pâtée en se frottant contre leurs jambes. Un animal qui n'attend que cajoleries et une attention minime pour te convaincre que tu existes. Et c'est ça qui est terriblement dommage, c'est que tu te persuades toi-même que ta vie est un idéal sans taches, sauf que tu es la tache de ton idéal ! Faut se concentrer sur soi-même avant d'aborder un inconnu comme ça. Il faut savoir qui nous sommes avant d'entreprendre n'importe quelle quête, qu'importe sa grandeur ou durée dans le temps, il faut seulement se connaître mieux que personne. Ma quête, son but, je la connais par coeur, je pourrais la réciter dans mon sommeil, je pourrais la marmonner dans la mort tant j'en suis persuadé. Je sais qui je suis, je sais ce que je veux, rien ne peut m'arrêter. Parce que je sais ce qui me guide, ce qui m'anime, ce qui me fait vivre. Je n'en n'ai rien à faire des vieux du clan qui crèvent de faim ou de fatigue, autant les achever immédiatement au lieu de les traîner comme des boulets à nos pattes. Et bien toi, tu es inutile, tu ne sers strictement à rien. Tu vis mais ça m'est tout à fait égal, je pourrais te faire tomber à coups de griffes à la gorge. Et je pourrais boire ton sang ou l'éparpiller devant le nid de tes bipèdes, et déposer ta dépouille à leur porte. Sauf que tu es là, que je suis devant toi, et que tu me demandes bêtement mon identité. Est-on réellement obligé de porter un nom pour exister ? Oui. Tu réclames le mien ? Soit, mais ça n'aidera personne puisque je le connais et l'arbore fièrement, et toi, tu l'oublieras peu de temps après. Je réplique donc en te toisant d'un regard dur. « Toi, tu ne peux pas comprendre qui je suis. C'est trop compliqué pour ta cervelle de pâté de foie. Je viens de la forêt, je suis sans frontière, je suis livre et j'en veux. Je suis important, j'accomplis des faits importants et un jour, peut-être que tu entendras parler de mon empire naissant. Tu entendras parler de Loup Gris. » Vu et dit comme ça, j'ai l'air d'être un chef indien qui explique pourquoi il porte une plume rouge avant la blanche, et comment il a obtenu cette teinte sanglante. Je ne sais pas pourquoi on m'a donné le titre de loup, mais je sais qu'un prédateur ne doit être craint que par ses proies, et ne redoute que très peu de choses. Alors je fonctionne ainsi. Je ricane en envoyant une patte griffue sur une de ses épaules. « Je suppose que tu passes ton tour puisque j'ai répondu à ta première question. Je déteste particulièrement les interrogatoires sur la vie en forêt. La meilleure façon de comprendre est de se prêter au jeu. Essaie mais tu mourras dès tes premières bouffées d'air. Et s'y tu t'y aventures, préviens-moi, parce que j'espère te retrouver avant un autre ! » Second coup. « Qu'est-ce que tu crois ? Qu'est-ce que tu espères ? Qu'on deviendra amis, que je plaisante ? » Troisième coup et je me jette sur elle. Je la plaque sur ce sol gris et froid, qui me ressemble finalement. je crache et la fixe sans ciller.

C'est comme pour l'apprentie du clan du Sable. Je ne sais pas tellement pourquoi je fais ça. Mais qu'est donc la vie si on n'agit pas comme les bêtes que nous sommes ? On peut lutter contre sa nature profonde, mais jamais on ne la chassera pour de bon. « Je suis juste... Plus fou qu'un autre. » Dis-je d'une voix éraillée, parce que je suis occupé à   lui arracher des touffes de poils crème. La folie a quelque chose de réconfortant, car on peut s'accrocher au fait qu'on est inconscient de nos actes. Sauf que je suis parfaitement conscient des horreurs que j'ai, ou vais commettre. Je reconnais que je suis un brin fou, mais je m'en fous. (ah.ah!) Un animal n'est pas conçu pour penser, il se contente de survivre comme il peut. Mais finira terrassé par ce combat qu'il sait d'avance perdu. Je refuse d'appliquer cette règle.

hors jeu ; tu peux laisser le sujet libre si tu le souhaites, et si personne ne vient, ce n'est pas grave. ^^ en ce qui concerne le titre, je pense que tu n'as qu'à faire tout simplement comme ça : titre [libre]. si ma réponse ne te convient pas, n'hésite pas à m'envoyer un mp, je changerai sans problème. ^^

ne.craignez.rien.de.moi. J'ai bêtement pris la fuite. Cet échappatoire humiliant qu'empruntent quotidiennement certaines de mes connaissances. Sauf que d'habitude, je les poursuis et finis -engénéral...- à les rattraper. Cette fois-ci, je fuis. Je fuis comme un mulot qui se terre dans son misérable trou. J'ai un peu honte et me réconforte en me répétant qu'il s'agissait d'un chien. Je m'estime plus fort que nombre de chats, mais les chiens, c'est autre chose. Je les déteste, sont gros, la bave dégouline de leur gueule et ils ne font qu'aboyer à longueur de journée, pour ce que j'ai pu les observer. Je cours en direction de la lisière de la forêt. Je sais au fond de moi qu'il ne cherchera pas à me poursuivre. Il a un bipède à qui obéir au doigt et à l'oeil, et il doit certainement être attiré par l'odeur de sang que la chatte crème dégage. L'odeur métallique qui m'enivre. C'est drôle mais cette femelle m'a fait penser à Etoile d'Aurore. Si ç'avait été elle, j'aurais pu tenter de la traîner aux côtés du borgne de la Terre et la tuer sur le champ. C'est ce qui est bien avec les promesses, les serments aussi puissants. La tuer, le droit de la tuer, le droit de tuer, la permission de mettre fin à neuf vies imméritées. Fascinant. Mais peut-être que le chien s'est jeté sur moi au dernier instant. Peut-être a-t-il suivi les gouttes de sang que je semais dans ma course folle ? Elle m'a griffé avant de m'échapper. Parce que j'ai hésité. Je ne dois plus jamais hésiter. Même lorsqu'un chien s'approche. Même s'il peut m'arracher la gorge d'un coup de crocs bien placé. Je ne dois plus hésiter. Ça pourrait me coûter plus qu'un peu de sang versé. Si une domestique peut m'atteindre près de la gorge lorsque je dirige mon attention vers autre chose qu'elle, alors qu'est-ce qu'une horde chats sauvages pourrait  bien me faire ? Désormais c'est encré dans ma tête. Ne plus jamais faillir. J'aurais dû la tuer proprement au lieu de tourner autour du pot. Je n'avais peut-être qu'envie de me défouler sur une minette peureuse. Une chatte qui se cache et qui soigne ses plaies, en sécurité dans son nid.

J'ai couru ventre à terre vers le premier brin d'herbe que j'ai aperçu. Loin des mâchoires du molosse, peut importe sa taille ou sa vitesse, c'était un chien. Je n'aime pas les imbéciles, l'eau et les chiens. Ajoutons-y le clan des Etoiles. C'est peut-être lui qui a envoyé ce chien stupide pour que la chatte domestique se sauve. Tout serait lié ? Non je déraille. Il est temps de soigner la plaie et de masquer l'odeur répugnante de la ville, de la remplacer par le fumet des landes vertes. Je me roulerai sur le sol de la forêt aux mille épines. Le parfum forestier cachera sans peine cette atroce senteur qui agresse mes narines. Je slalome entre les troncs d'arbre assez aisément et me retrouve bien vite en vue des collines d'abondance. Je jette un ultime coup d'oeil en arrière. J'ai semé des gouttelettes de sang. Mais ce n'est pas à ça qu'on peut me reconnaître et deviner mes pensées. Une fois arrivé au camp, je mentirai et Nuage d'Océan me soignera sans mal.

hors jeu ; je suppose que c'est terminé, même si les rps sont plutôt longs, le sujet en lui-même est franchement réduit et c'est plutôt dommage. je tiens juste à préciser que tu peux faire intervenir un pnj (ici le chien et le bipède) mais pas faire agir le personnage de l'autre... je laisse passer mais la prochaine fois, préviens-moi. ^^'

Non, ça me va ne t'inquiète pas. ^^
En ce qui concerne ta question "est-ce que tu as un autre personnage plus doux ?" c'est prévu et j'y travaille, j'ai fini le kit et je m'attelle dès que j'ai le temps et l'inspiration, à la présentation. ^^ N'oublie pas de réclamer tes points rp (ton expérience en gros) ici : http://www.warsmelodies.com/t1079-rps-termines#25322 !

Moi aussi je n'ai pas trop saisi le pourquoi du comment mais en gros, c'est comme si tu validais une compétence. (je crois) Comme ton perso a fait quelque chose, il gagne en expérience.

Je m'incruste^^
En fait les points rps servent a determiner votre experience. Plus votre chat fait des rencontres (rps), a un rang important, plus vous etes fort et vous avez plus de chance de gagner par exemple lors d'un combat. Ca permet aussi d'acceder a un rang important ou simplement de monter en grade dans un clan.